Le restaurant de Harlem Africa Kine est la dernière victime de la “gentrification” (embourgeoisement) que connaît Le Petit Sénégal, un quartier de New York situé le long de la 116ème rue et où beaucoup de sénégalais ont leurs habitudes dans les nombreux salons de coiffure, restaurants et commerces. Dans ce quartier jadis populaire et aujourd’hui de plus en plus “bourgeois”, les prix n’ont cessé d’augmenter et beaucoup de commerces sont contraints à la fermeture. Dans un article posté sur le site américain Medium, Jenna Belhumeur explique comment de nombreux africains sont forcés au départ. Certains y voient un stratagème pour forcer les africains à quitter les lieux.
Little Sénégal (Le Petit Sénégal) est un quartier situé à Harlem, dans la partie Nord de l’île de Manhattan en plein coeur de New York.
C’est le quartier des Sénégalais mais aussi des Guinéens, des Maliens, des Ivoiriens, des Nigériens et des Burkinabés. C’est aussi là où se trouve le siège de l’Association des Sénégalais d’Amérique.
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En 1991, le New York Times écrivait, en parlant du quartier de Harlem : “Depuis 1970, l’exode des résidents a laissé sur place les pauvres, les chômeurs, les gens peu instruits. Presque deux tiers des foyers ont un revenu inférieur à 10.000 dollars par année. Cette communauté a l’un des taux de criminalité les plus élevés de la ville, des ordures éparpillées, des terrains vagues et des immeubles désaffectés dont beaucoup sont murés, tout cela contribue à donner un sentiment de danger et de désolation”.
Cette époque paraît maintenant très lointaine.
Après plusieurs décennies de crise et de délabrement, Harlem se transforme aujourd’hui en un quartier dynamique et attrayant, alors qu’il était considéré comme un ghetto où la criminalité était élevée. Le fait que l’ancien Président des États-Unis, Bill Clinton, ait choisi d’y installer ses bureaux traduit bien cette mutation urbaine et montre la volonté d’en faire l’un des centres attractifs de New York.
