Le groupe Boko Haram exige la libération de militants emprisonnés par le gouvernement nigérian, en échange de la libération de plus de 200 jeunes filles.
Au cours des 9 derniers jours, Boko Haram a intensifié ses attaques au Nigéria, en tuant près de 350 personnes.
Pour certains journalistes, le groupe cherche ainsi à intimider le gouvernement en préparation des négociations.
Femi Adenisa, l’un des conseillers du Président, a confirmé que le gouvernement serait disposé à discuter avec les membres du groupe terroriste afin de mettre fin à la terreur. Pour rappel, en mai dernier, 300 femmes, fillettes en enfants détenus par Boko Haram avaient été libérés grâce à l’intervention de l’armée nigériane. Toutefois, aucun d’entre eux n’était de Chibok.
On est toujours sans nouvelles de 219 filles chrétiennes enlevées dans une école le 15 Avril 2014.
Ce sont ces filles que Boko Haram utilise comme levier de négociation. Dans une vidéo, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau annonçait : “Vous ne reverrez pas les filles à moins que vous fassiez sortir de prison nos frères que vous avez capturés.” Dans cette vidéo, on apercevait près de 100 filles vêtues du hijab et récitant le Coran. Elles ont été reconnues par leurs parents.
La communauté internationale s’était indignée et le hasthag #bringbackourgirls s’était répandu sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, le flou demeure sur le sort des 219 filles. Certains journalistes rapportent que les filles ont été envoyées dans des pays voisins. D’autres expliquent qu’elles ont été radicalisées et entraînées au combat. Enfin, au moins 3 seraient décédées. L’année dernière, le chef de Boko Haram avait affirmé que les jeunes filles étaient de “l’histoire ancienne” et qu’elles avaient été mariées aux combattants de son groupe.
Lawan Zanna, dont la fille est parmi les captives, a expliqué la semaine dernière que 14 parents de jeunes filles sont morts depuis le kidnapping. Beaucoup n’ont en effet pas supporté le stress de cette épreuve.
Au Nigéria, les avis sont partagés sur les négociations potentielles avec ce groupe terroriste qui a tué plus de 13,000 personnes et forcé le départ de plus d’un million et demi de gens, causant une véritable crise alimentaire.
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À SUIVRE : Boko Haram considérée comme l’organisation terroriste la plus meurtrière du monde en 2014