16/04/2024

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Si l’on additionne le patrimoine cumulé des 62 personnes les plus riches du monde, on constate que la valeur de leurs possessions est égale au patrimoine cumulé des 3,5 milliards de personnes les plus pauvres au monde. Cette analyse de l’ONG britannique Oxfam a été présentée à la presse au moment où débute le forum économique mondial de Davos (Suisse).

Des indices surprenants

C’est sous le titre évocateur de « Une économie au service des 1 % Ou comment le pouvoir et les privilèges dans l’économie exacerbent les inégalités extrêmes et comment y mettre un terme » que l’ONG Oxfam a dévoilé son étude. Si on est surpris de découvrir que 62 personnes peuvent posséder autant que la moitié de la population mondiale, on est tout aussi étonné de constater que 1 % de la population la plus riche possède plus de patrimoine que les 99 % restants.

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Une évolution préoccupante

La préoccupation principale de l’ONG est que cet écart n’est pas nouveau. Il a été constaté depuis longtemps, cependant loin de se réduire, il s’accentue. Ainsi, si en 2015, 62 personnes possédaient autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale, ce chiffre était de 388 il y a cinq ans. En réalité, Oxfam avait aussi anticipé le fait que 1 % de la population possède plus que le reste de l’humanité… simplement, l’ONG avait estimé que cela allait se produire un an plus tard.

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Les conditions du déséquilibre

Pour Oxfam, « depuis le début du XXIe siècle, la moitié la plus pauvre de l’humanité a bénéficié de moins de 1 % de l’augmentation totale des richesses mondiales, alors que les 1 % les plus riches se sont partagé la moitié de cette hausse ». La crise internationale de 2008 a surtout affecté les plus pauvres. L’ONG relève aussi que « l’écart entre la frange la plus riche et le reste de la population s’est creusé de façon spectaculaire au cours des douze derniers mois. »

Pour faire face à cette croissance des inégalités, Oxfam propose plusieurs solutions dont la principale est de mettre un terme à « l’ère des paradis fiscaux ». Winnie Byanyima, la directrice générale d’Oxfam International qui sera présente à Davos précise cette action :

« Nous devons interpeller les gouvernements, entreprises et élites économiques présents à Davos pour qu’ils s’engagent à mettre fin à l’ère des paradis fiscaux qui alimentent les inégalités mondiales et empêchent des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté ».

Il n’est pas évident que les dirigeants réunis à Davos aient envie de partager cette bonne intention.

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À SUIVRE : Les 25 pays les plus pauvres du monde. 21 sont en Afrique d’après un rapport.

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