23/04/2024

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Depuis 1988, le 1er décembre correspond à la Journée Mondiale de la lutte contre le sida. Cet évènement a été institué par l’ONU. Il est coordonné par ONUSIDA. Ce jour est marqué par les nombreux actes des organismes publics et du monde associatif. C’est aussi le moment où sont publiées de nombreuses données qui permettent de mesurer l’ampleur de la maladie et les perspectives qui s’ouvrent.

Une situation contrastée

Le 24 novembre, ONUSIDA a publié son rapport annuel. Ce document indique que la progression de la maladie a reculé dans le monde. En 2014, le VIH a tué 100 000 personnes de moins qu’en 2013 et le nombre de nouvelles infections est aussi en recul. Cependant, Michel Sidibé, son directeur exécutif, a rappelé que les 5 prochaines années vont être déterminantes.

Il est vrai que les chiffres inspirent des sentiments contrastés :

  • 35 millions de personnes sont porteuses du virus, parmi lesquelles 19 millions l’ignorent.
  • C’est 700 000 personnes de plus qu’en 2013, mais cette progression s’est fortement ralentie.
  • Le nombre de nouveaux cas est en recul de 35 %.
  • En 2014, 15,8 millions de personnes dans le monde ont eu accès aux traitements. C’est 2,2 millions de plus que l’année antérieure.

Le nombre des décès a donc poursuivi son recul. Malgré tout, en 2014, 1,2 million de personnes sont décédées du sida.

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L’Afrique subsaharienne rassure, l’Afrique du Nord et l’Europe inquiètent

Avec 25 millions de personnes infectées, soit 2 /3 des malades mondiaux, l’Afrique subsaharienne reste la zone la plus sensible. Plus de la moitié des personnes touchées sont des femmes. Mais dans cette vaste région, la situation est encourageante. Le nombre de décès a régressé de près de 50 % et 11 millions de personnes suivent une thérapie ; elles ne sont que 100 000 en 2002.

Les préoccupations de l’ONUSIDA viennent désormais de deux territoires où la maladie progresse fortement. Dans la zone Europe orientale et Asie centrale, on enregistre une progression de 5 % des décès. En Afrique du Nord, le nombre des malades a progressé de plus de 20 %. Selon M. Sidibé, l’absence de protection de certains groupes comme les homosexuels et des problèmes législatifs en sont les principales causes.

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La stratégie 2016-2030  

Cette année, la Journée Mondiale contre le sida a pour thème « Objectif zéro: zéro nouvelle infection due au VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida ». C’est une manière de rappeler la nouvelle stratégie adoptée par ONUSIDA en collaboration avec tous les gouvernements du monde, à savoir éradiquer la maladie à la faveur de l’accès universel à la prévention, aux traitements et aux soins. L’introduction d’un nouveau traitement préventif s’inscrit dans cette démarche.

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Lors de sa conférence de presse, M. Sidibé a déclaré :

« Nous sommes de plus en plus capables d’affiner nos efforts (…) et d’atteindre les personnes qui pourraient être autrement délaissées (…). Mettre fin à l’épidémie de sida est possible, peut-être d’ici 2030. »

À SUIVRE : Le trafic de faux médicaments fait des ravages en Afrique.

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