25/04/2024

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Le dimanche 29 novembre 2015, la population du Burkina Faso a été conviée aux premières élections présidentielles et législatives depuis le renversement du président Blaise Compaoré. Ce dernier avait été écarté du pouvoir à la suite de l’insurrection populaire d’octobre 2014.

D’après les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Roch Marc Christian Kaboré, le candidat du Mouvement de Peuple pour le Progrès, a remporté le scrutin au premier tour.

Une victoire écrasante

Kaboré, homme fort de l’ancien régime et proche de Compaoré l’ex-président Blaise Compaoré passé dans l’opposition, a obtenu la majorité absolue avec 53,49% des suffrages contre 21,65% pour son rival Zephirin Diabré, qui s’est rendu chez son adversaire pour le féliciter. Après l’annonce de la victoire, le nouveau president du Burkina Faso dit à ses partisans :

«Nous devons nous mettre au travail immédiatement. C’est tous ensemble que nous devons servir le pays».

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Des élections historiques

Ces élections s’inscrivent dans le processus de transition démocratique conduit par Michel Kalando, le président intérimaire du pays. Ces 12 derniers mois n’ont pas été de tout repos pour ce diplomate de 73 ans. Durant le mois de septembre 2015, il a été écarté du pouvoir pendant quelques jours à la suite de la tentative de coup d’État organisée par Gilbert Diendéré, un général destitué. La fragilité du gouvernement est telle que beaucoup d’observateurs ont longtemps douté que ces élections présidentielles puissent réellement avoir lieu.

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Ce scrutin présidentiel qui est couplé à des législatives s’est pourtant déroulé dans le calme et l’on estime que la majorité des 5,5 millions de Burkinabés inscrits sur les listes se sont déplacés dans l’un des 18 000 bureaux de vote. La CODEL, la société civile qui avait déployé 6 000 observateurs dans l’ensemble du pays, a pu constater le bon déroulement du processus démocratique. Plus de 85 % des bureaux de vote ont ouvert dès 6 h 15, et seule une cinquantaine d’incidents majeurs a été signalée à la Commission nationale électorale (Céni), notamment des incidents techniques comme un retard dans les ouvertures.

À SUIVRE : 8 points-clés pour comprendre la crise politique au Burkina Faso.

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