23/04/2024

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Dans son rapport annuel sur le terrorisme (le Global Terrorism Index), l’Institute for Economics and Peace (IEP), une “think-thank” australienne, dresse un bilan alarmant sur la situation géostratégique mondiale. Rien qu’en 2014, le nombre de décès liés au terrorisme a atteint un niveau record: 32.685 victimes, contre 18.111 en 2013, soit une augmentation de 80% en l’espace d’une année. La majorité de ces morts, soit 78% des victimes, est originaire de cinq pays : l’Iraq, le Nigéria, l’Afghanistan, le Pakistan et la Syrie.

88 attaques terroristes en 2014

Comme le montre l’IEP, le terrorisme se concentre sur un nombre limité de pays, néanmoins, ce fléau commence à se propager et touche dorénavant d’avantage de zones. En 2014, des attaques terroristes ont été enregistrées dans pas moins de 88 pays, contre 83 en 2013. Ces chiffres viennent s’ajouter à l’importation des conflits du Moyen-Orient sur les territoires européens, et plus particulièrement en France qui a connu cette année une série d’attentats sans précédents sur son sol : plus de 129 morts le 13 novembre dernier dans sept endroits de Paris, du Bataclan au stade de France, ainsi que les attentats de janvier 2015 au siège du journal satirique Charlie Hebdo et au supermarché parisien Hyper Cacher, des attentats qui ont fait 17 victimes.

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Boko Haram, le groupe terroriste le plus meurtrier.

En d’autres termes, le terrorisme continue de se propager rapidement tout en faisant le maximum de morts. En 2014, sept pays ont enregistré plus de 500 morts, contre cinq en 2013, une évolution de 120%. Et c’est le Nigéria, gangréné par Boko Haram, qui enregistre le plus grand nombre de victimes. Au total, 6.644 personnes tuées en 2014.

En parallèle avec la montée de la violence, le coût global du terrorisme a également battu tous les records depuis 2000, dépassant même l’année 2001 marquée par les attaques du 11 septembre. Selon le rapport, ce coût est estimé à 52,9 milliards de dollars en 2014, soit une augmentation de 60 % par rapport à 2013 (32.92 milliards de dollars). Ces coûts, comme l’indique le Journal Le Monde, « sont à relativiser – puisque le coût des violences criminelles et les homicides est 32 fois plus élevé (1 700 milliards de dollars) ». Mais la tendance, elle, reste à l’augmentation surtout que des organisations comme L’État Islamique se finance largement via la vente clandestine de pétrole.

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Une nouvelle forme de guerre

D’une manière globale, les principaux groupes terroristes derrière ces attaques restent toujours les mêmes : L’État Islamique (EI), Boko Haram et les militants Fulani au Nigeria, les groupes militants de Donetsk en Ukraine et le SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan).

Mais au final, faudrait-il continuer de parler de terrorisme organisé ou bien d’une nouvelle ère de guerres idéologiques « intra-muros » qui signe la fin de tout un système économique, politique et religieux ? Les guerres ne se déroulent plus sur les champs de bataille et n’opposent plus que deux camps. La guerre s’est transformée depuis la fin de la guerre froide, et peut dorénavant prendre place dans n’importe quelle capitale.

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À SUIVRE : Boko Haram réclame la libération de prisonniers en échange de jeunes filles kidnappées.

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