28/03/2024

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Les MOOC (Massive Open Online Courses), ce sont ces cours (à distance), gratuits et ouverts à tous, qui foisonnent sur Internet depuis peu pour le grand plaisir des étudiants et des passionnés du savoir. Contrairement à l’e-learning et aux cours à distances conventionnels, les MOOCs ont la particularité de ne proposer aucune barrière de compétence ou de frais d’inscription : une révolution qui vient donner toutes ses chances à une jeunesse africaine en soif de connaissance.

Mais la vraie innovation ne se limite pas à l’énorme accessibilité des formations et des ressources éducatives que ce système d’apprentissage propose aux étudiants car ce sont des universités, des écoles, voire des entreprises de renom qui proposent des MOOCs comme le MIT (Massachusetts Institute of Technology) ou la prestigieuse Université d’Harvard aux États-Unis. 

Un modèle d’apprentissage prometteur

En quelques années seulement, les MOOCs ont réinventé le modèle d’accès à la connaissance. En Afrique, il peut constituer une véritable « bouée de sauvetage » pour les millions de jeunes qui n’ont pas accès à l’éducation, ou ceux qui cherchent à développer d’avantage leurs connaissances. Néanmoins, ces universités peuvent appliquer une tarification si l’étudiant désire accéder à l’examen ou le certificat / diplôme délivré.

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Un développement remarquable en Afrique francophone

En 2014, l’Agence universitaire de la francophonie a financé la création de six MOOCs made in Africa. Dans la même lignée, l’École polytechnique fédérale de Lausanne a lancé un programme « MOOC pour l’Afrique » qui commence à avoir un énorme succès au Burkina Faso, au Cameroun, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Tanzanie. Certains professeurs ont même acquis une certaine notoriété auprès des jeunes locaux comme Pierre-Yves Rochat qui anime depuis l’automne 2013 un cours intitulé « Comprendre les microcontrôleurs » sur la plateforme éducative Coursera.org. Dès son lancement, l’Université suisse a totalisé plus de 145 000 inscrits, et ce sans le moindre marketing ou communication.

De son côté, le programme de l’École Centrale de Lille ne compte pas moins de 20 % d’étudiants africains sur 11 300 inscrits. D’autres organismes et sociétés privés peuvent proposer des formations Moocs de courte durée à destination des jeunes étudiants d’Afrique francophone. En juillet dernier par exemple, le journal Rue89 a lancé un programme d’une durée de douze semaines et d’accès gratuit en destination des journalistes et blogueurs désireux d’acquérir ou de perfectionner leurs compétences web, et un second pour les développeurs. Au total, plus de 1600 personnes ce sont inscrits sur la plateforme.

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Au niveau local, les universités africaines montrent également l’exemple. Au Maroc, l’Université Cadi Ayyad de Marrakech vient de mettre en place un système de formation à distance en ligne qui propose des Moocs diffusés sur les portails de l’université. Objectif : améliorer la réussite des étudiants qui suivent des cours dans des amphithéâtres bondées et optimiser la ressource professorale.

À SUIVRE : Innovation dans le système de santé gabonais. Un exemple à suivre.

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