19/03/2024

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Nouveau coup dur pour le tourisme en Afrique, le secteur est au point mort selon une récente étude de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui estime une baisse de 6% de l’activité depuis 2015. Une chute largement due aux menaces terroristes qui pèsent sur les huit États ouest africains depuis plusieurs mois.

Une situation difficile pour les professionnels

En marge d’une réunion d’experts sur la relance du secteur qui s’est tenue à Niamey, les responsables de l’UEMOA dressent un bilan critique:

« En 2015, nous avons enregistré une baisse de l’ordre de 6% du flux de touristes due au contexte sécuritaire lié aux différentes attaques terroristes”, déplore Gustave Assourdi, un des responsable de l’organisation.

Dans le même temps, cette baisse s’accompagne d’un recul des recettes de l’ordre de 3% portant celles-ci à 539 milliards de Francs CFA, soit 822 millions d’euros. Une somme importante d’autant que le secteur touristique représente 2,1% du PIB communautaire.

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Les attaques terroristes se multiplient

Les attaques perpétuelles des groupes terroristes dans la région, notamment dans les villes comme Bamako, Ouagadougou, Grand Bassam, ont été fatales pour le tourisme. Certaines attaques ont même pris pour cible directement des sites touristiques de l’espace communautaire. Certains États ouest-africains comme le Niger, le Burkina Faso ou le Mali, sont aujourd’hui classés dans “la ligne rouge” par les ministères des affaires étrangères des pays occidentaux.

« Le tourisme au Mali reste formellement déconseillé. La plus extrême vigilance est recommandée si vous vous déplacez dans des zones isolées. », peut-on lire sur le site du Ministère des affaires étrangères français.

Au Mali, le tourisme connaît une crise sans précédent. Le nombre de touristes européens a chuté de 71 371 en 2014 à 35 700 en 2015, en raison des attaques au Radisson Blu de Bamako en novembre et d’un hôtel de Sévaré, au centre du pays, au mois d’août. Entre 2011 et 2013, le nombre de touristes avait déjà commencé à baisser de 160 000 à 142 000.

« Beaucoup d’opérateurs ont fermé, des employés sont licenciés ou mis en congé technique”, confie Gougnafier Caribou, un expert du Mali.

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La Côte d’Ivoire résiste encore

Parmi les huit pays de l’UEMOA, seule la Côte d’Ivoire résiste encore à cette contagion épidémique, et ce malgré les récentes attaques terroristes survenus dans des sites touristiques près d’Abidjan. L’Etat ivoirien ne veut pas céder à cette menace et se priver donc d’une importante source de devise. Entre 2012 et 2014, le gouvernement ivoirien a investi près de 140 milliards de FCFA dans le secteur du tourisme, preuve de cette volonté de résistance. Et cela semble porter fruit : contrairement au Mali, la Côte d’Ivoire a accueilli 470 869 touristes internationaux en 2014 contre 380 000 en 2013 et 269 000 en 2011. Une croissance de 43% sur la période.

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Favoriser le tourisme intérieur

Pour le secteur touristique en berne, l’UEMOA compte tout miser sur la promotion du “tourisme inter-communautaire” comme l’explique l’un des responsable :

“Nous devons travailler sur ce marché intérieur pour repositionner le secteur touristique”, a expliqué Gustave Diasso, un expert de l’UEMOA.

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À SUIVRE : Quand Airbnb transforme le secteur du tourisme en Afrique

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