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Le cabinet d’études HKP Group a sorti le classement des patrons les mieux payés au monde. En 17ème position mondiale figure Tidjane Thiam, le Directeur Général de la banque Crédit Suisse.
Selon le Figaro, ce banquier ivoirien de 54 ans gagne 6,5 millards de FCFA par an, soit environ 10 millions d’euros. Retour sur son parcours d’exception.
Avec ses 1m93, Tidjane Thiam a la stature haute et domine souvent son entourage. Son cerveau, entraîné à émuler, fait également de lui un être totalement singulier. Aussi bien chez McKinsey qu’au niveau du Bureau national d’étude technique et de développement (BNETD), il a fait preuve d’une expertise hors du commun. Aujourd’hui, patron de Crédit Suisse, il est fort prisé d’un bout à l’autre de la planète, du Royaume-Uni aux États-Unis.
Une enfance dans la noblesse
Né le 29 juillet 1962 en Côte d’Ivoire d’un père sénégalais naturalisé ivoirien et d’une mère ivoirienne, Tidjane a grandi dans une certaine opulence avec ses six frères et sœurs dont il est d’ailleurs le benjamin. Sa mère est la nièce du président Félix Houphouët-Boigny. Son père, journaliste de profession, est successivement directeur de la Radio Côte-d’Ivoire en 1959, puis Ministre de l’Information en 1963 alors que le petit Tidjane n’a que sept mois.
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Tidjane : élève brillant avec un esprit d’émulation
« Il ne sait pas ce que c’est que d’être deuxième. », a dit de lui Augustin, frère de Tidjane.
Depuis sa petite enfance, l’homme qui, aujourd’hui, est à la tête de la plus grande entité financière européenne, a l’excellence et l’émulation pour leitmotiv.
« Âgé de 12 ou 13 ans, il avait récupéré les notes d’Aziz (son frère) et en avait fait des graphiques afin de placer ses propres notes dessus. Il voulait s’assurer qu’il était plus performant que son grand frère. », a confié son frère Daouda au journal Le Monde.
De l’École des mines de Paris en passant par l’Ecole Polytechnique, il a marqué ses professeurs et ses compères par la puissance de sa mécanique intellectuelle qui faisait inconditionnellement de lui le premier de sa classe.
« Il était brillant intellectuellement et, en plus, il était très agréable dans les relations. », se souvient encore Alain Gaunand, maître assistant à l’époque.
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Des débuts difficiles, puis une ascension fulgurante
Au terme de sa formation à l’École des mines, Tidjane a éprouvé maintes difficultés pour s’insérer professionnellement. La France ne lui offre aucune ouverture. Il s’oriente alors vers le système Anglo-Saxon et est embauché en qualité de consultant en management chez McKinsey & Company en 1986 où il exerce jusqu’en 1994, année où il retourne servir la Côte d’Ivoire. Il est nommé directeur général du BNETD, puis Ministre du Développement et de la planification en 1998. Il réalise alors pour son pays de naissance de grands travaux dont la rénovation de l’aéroport d’Abidjan et la construction de la centrale électrique d’Azito. Mais, le 24 décembre 1999, le président Henri Konan Bédié est renversé par le général Guéï. Quelque peu évincé par le nouveau système en place, il quitte la Côte d’Ivoire et retourne chez McKinsey en France. En 2002, il travaille avec le groupe Aviva où il est directeur stratégique avec la responsabilité des opérations internationales d’Aviva Europe. À partir de 2009, il prend la direction du groupe d’assurance Prudential, devenant ainsi le premier noir à diriger une entreprise du FTSE 100. Depuis juillet 2015, il est nommé Directeur Général de Crédit Suisse. C’est dire que crescendo, son excellence le porte sur le toit du monde.
Aujourd’hui Tidjane Thiam fait partie des patrons les mieux payés de la planète, et le 3ème patron le mieux payé d’Europe. En tête des patrons les mieux payés au monde figure le patron de Nike, Mark Parker, avec ses 46 millions de dollars de salaire.
À SUIVRE : Lionel Zinsou : symbole d’une diaspora patriote.
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