18/04/2024

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Dans le dernier classement des 100 personnes les plus influentes dans le monde, le Magazine Time ne cite aucun chef d’État africain. Seul trois africains, issus de la société civile, représentent le continent : le docteur congolais Denis Mukwege, connu pour son combat en faveur des femmes victimes de viols, le prêtre érythréen, Mussie Zerai, qui apporte son aide aux migrants, et la Gambienne Jaha Dukureh, 25 ans, fondatrice d’une association de lutte contre l’excision. La jeune Jaha est donc la seule femme africaine à figurer dans ce classement prestigieux. Son parcours cristallise toute les peines qu’endurent les femmes victimes de mutilation génitale. Excisée alors qu’elle n’a qu’une semaine, la jeune femme à décidé de se battre contre cette pratique barbare.

Son engagement, elle le mène aux États-Unis, son pays “d’adoption”. Un pays qu’elle choisira malgré elle, quinze ans plus tard, pour cause de mariage arrangé. Jaha arrive finalement à obtenir le divorce quelques années plus tard et prend la décision d’entamer son combat contre la mutilation génitale.

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Une ONG qui monte

En 2013, la jeune militante lance l’organisation non gouvernementale Safe Hands for Girls, une structure qui lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). Son ONG accompagne les victimes et les soutient moralement dans leurs processus de guérison. En 2014, Jaha se fait remarquer en lançant une pétition sur le site Change.org en obtenant plus de 220.000 signatures en moins de deux ans. Dans sa video de campagne, Jaha partage sa souffrance et explique ses motivations :

« Ils ont pris une partie de ma féminité. Et certaines femmes, dont ma demi-sœur, en sont mortes », confite-t-elle.

Sa compagne de sensibilisation cible particulièrement le chef de l’État américain, sa ministre de la santé et les services sociaux concernés. Elles les invitent à faire l’inventaire de cette pratique qui perdure toujours dans le monde, tout en lançant un appel à la société civile, aux parents et aux professeurs, à réaliser un travail de sensibilisation sur la question. Et il y a urgence car selon l’ONG Plan International, plus de 80 millions de femmes seront victimes d’excision d’ici 2030.

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Des résultats surprenants

Le combat de Jaha Dukureh a interpelé le président gambien Yahya Jammeh qui avait annoncé des mesures réprimant pénalement l’excision. Cette pratique est désormais passible de peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans et 1 300 dollars d’amende. Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la Gambie compte parmi les dix pays, tous africains, où l’excision est la plus pratiquée, et pour cause : trois quarts des femmes du pays sont concernées.

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Une pratique encore répandue

Selon les derniers rapports de l’Unicef, du Fonds des Nations unies pour l’enfance et de l’ONG Plan International, l’excision concerne plus de 200 millions de femmes dans le monde, principalement en Afrique Subsaharienne et dans quelques regions du Proche-Orient et de l’Asie du Sud-Est. Sur les femmes victimes de cette mutilation, 44 millions sont âgées de 14 ans ou moins.

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À SUIVRE : Les fausses croyances à l’origine du calvaire des Albinos en Afrique.

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