27/04/2024
Gabon CAN 2017 Stade de foot

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À un peu plus d’une semaine du lancement de la Coupe d’Afrique des Nations, qui débute le 14 janvier, le Gabon est dans un climat délétère. Ceci est dû aux crises sociales et politiques auxquelles le pays est confronté.

CAN 2017 : une préparation précipitée à quelques jours du début

Gabon CAN 2017 Stade de foot
Le Gabon organise la CAN 2017

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Le Gabon est dans les derniers préparatifs de la compétition. Ils concernent les quatre stades qui accueilleront le tournoi. Tout ça, dans une ambiance particulièrement morose. C’est le corollaire de la double crise politique et sociale qui frappe le pays de plein fouet. À Libreville, les plus grandes rues sont habillées de banderoles annonçant l’événement de la CAN. Les ouvriers sont en plein travail et passent une dernière couche de peinture blanche sur les bordures des trottoirs.

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Les chantiers d’aménagement des abords des stades sont encore en action dans les autres villes hôtes : Oyem, Franceville et Port-Gentil (capitale pétrolière). Les fêtes de fin d’année ont été légèrement lugubres pour un certain nombre de gabonais, qui subissent fortement la crise économique fait suite à l’effondrement des cours du pétrole. De plus, d’après L’Union, « Libreville, Port-Gentil, Franceville, Oyem ont perdu leur réputation de villes remuantes, grouillantes, bref de villes de noceurs et d’ambianceurs ».

Ali Bongo Ondimba

Le président Ali Bongo Ondimba, a lui-même indiqué : « Nombre de nos compatriotes ont ressenti très durement les contre-coups de la crise économique mondiale. De nombreux emplois ont été perdus, dans le secteur du pétrole notamment », lors de ses vœux pour la nouvelle année. Sa réélection en août avait provoqué des émeutes meurtrières ainsi que des pillages massifs. 

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Boycott de la CAN pour des fins politiques ?

Depuis la fin du scrutin présidentiel, le Gabon est enclin aux mouvements de grève, notamment dans la fonction publique (enseignement, justice…), qui se manifestent d’après des revendications sociales mais aussi politiques. Le blocage est total entre le gouvernement et l’opposition menée par Jean Ping.

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Ce dernier se considère comme le vainqueur légitime de l’élection et appelle les gabonais à la « résistance contre l’obscurantisme et la dictature ». Des médias (journaux) d’opposition exhortent au boycott de la CAN, ou à faire de la compétition un moyen d’expression.

Jean Ping gabon
Jean Ping

Le peuple gabonais reste meurtri par les violences post-électorales. Certains citoyens redoutent des incidents en marge des matchs de la compétition. Le chef de l’État tente de temporiser et réitère sa promesse « d’un dialogue politique qui s’ouvrira au lendemain de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 ».

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Oublier les problèmes le temps d’une compétition

« 2016 a été une année difficile du fait d’une campagne électorale marquée par des discours de haine et par une situation post-électorale qui a atteint des niveaux de tension inacceptables pour notre peuple », a exprimé le chef de l’État. Ali Bongo espère que la CAN sera une parenthèse. Il souhaite que « ces moments soient des occasions de joie, de cohésion et de bonheur partagés ».

Aubameyang Chine
Pierre-Emerick Aubameyang

Le président en a profité pour demander à ses compatriotes de soutenir les Panthères du Gabon, emmenée par la star internationale Pierre-Emerick Aubameyang, pensionnaire du Borussia Dortmund. Reste à savoir si les gabonais sauront profiter de l’avantage d’être à domicile, et pourront apporter de la joie à un peuple qui n’a guère de plaisir en ce moment.

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