03/10/2024

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Depuis leur Indépendance, les pays africains ont connu de nombreux chefs d’État. Certains ont marqué positivement les habitants de leur pays et apparaissent dans la mémoire collective des Africains comme des modèles. Ils se sont tous retirés dans la grandeur, au terme de leurs mandats. D’autres sont sortis de la scène par la petite porte…

1. Nelson Mandela, la belle leçon de grandeur d’un homme d’État

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Le monde entier n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Madiba lors de la cérémonie d’hommages pour son décès en 2013. 27 ans de sa vie ont été passés dans les geôles de Robben Island. Ensuite, le 10 mai 1994, il est investi Président la République de l’Afrique du Sud post-apartheid. Il a servi ce pays avec une sagesse pour le moins épique en menant un vaste programme de reconstruction et de développement. Il n’a fait qu’un seul mandat et s’est retiré alors qu’il avait la possibilité de rempiler. Et c’est là une leçon de grandeur de Mandela envers tout un continent.

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2. Jerry John Rawlings, le bâtisseur d’un Ghana en pleine croissance

Dzherri-Rolings
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On aurait pu l’appeler le nettoyeur parce que John Jerry Rawlings a, à plusieurs reprises, ramené le Ghana sur le droit chemin. D’abord le 4 juin 1979, il renverse par un coup d’État Fred Akuffo, qui s’était emparé du pouvoir par un putsch. Il remet le pouvoir entre les mains d’un gouvernement civil, trois mois plus tard. En 1992, il revient au pouvoir par des voies plus démocratiques en remportant les élections présidentielles. Son intégrité et son engagement acharné pour redresser économiquement le pays lui ont valu un second mandat. Dans l’esprit de beaucoup d’Africains, il reste un modèle dont on parle encore.

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3. Mouammar Kadhafi, le panafricain incompris

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Certains prennent le guide libyen pour un leader éclairé. D’autres le considèrent comme un monstre et un dictateur. L’évocation du nom de Mouammar Kadhafi laisse peu d’Africains indifférents. Mais ce qui est évident et qui crève presque les yeux c’est qu’il a réussi à garder une certaine cohésion entre les nombreuses tribus rivales de son pays. Il a offert des avantages sociaux à ses compatriotes jamais octroyés ailleurs en Afrique. Il a aussi œuvré vivant pour un panafricanisme plus solide.

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4. Léopold Sédar Senghor, l’éminence grise qui a donné une belle image au nègre

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Romancier et premier africain à siéger à l’Académie française, Léopold Sédar Senghor a été le premier président de la République du Sénégal. Avec Aimé Césaire, il a été l’une des têtes pensantes de la négritude. Il a dignement redoré l’image du nègre dans le monde par son intelligence. Il était aussi un panafricaniste très actif et a même développé une idée de Commonwealth à la française.

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5. Kwame Nkrumah, un modèle et un pionnier du panafricanisme

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Panafricaniste des premières heures, Kwame Nkrumah a aussi été un bon président qui a servi son pays avec détermination. Il a décroché l’indépendance pour la Côte-de-l’Or (Ghana) avec beaucoup d’abnégation. Il a organisé deux conférences panafricanistes à Accra durant ses années de pouvoir parce qu’il croyait dur comme fer aux vertus du panafricanisme.

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6. Mobutu Sese Seko, le mauvais exemple légendaire

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Joseph Désiré Mobutu accède au pouvoir de l’ex-Zaïre en éliminant politiquement son mentor Patrice Lumumba en 1960. Il passe de longues années à la tête d’un régime autoritaire à parti unique dont il s’est autoproclamé maréchal-président en 1982. Il fuit le pays en 1997 lorsque les troupes de Laurent-Désiré Kabila entrent à Kinshasa, la capitale du pays. À sa mort, sa fortune personnelle, est estimée entre 5 et 6 milliards de dollars et il a laissé à l’État une dette publique de 13 milliards de dollars.

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7. Félix Houphouët Boigny, “le Vieux.”

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Il est entré en politique pour défendre les planteurs de cacao ivoiriens grugés par le colon. Le 1er mai 1959, il devient Président de la République de Côte d’Ivoire. Il est parvenu à implémenter un libéralisme économique qui a amené ce pays sur le chemin de la prospérité de 1960 à 1970. Il a modernisé les infrastructures et a fait d’Abidjan l’une des fiertés du continent.

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8. Blaise Compaoré, l’homme qui se disait fort.

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Blaise Compaoré arrive au pouvoir en 1987 par un coup d’État. Il est réélu président de la République en 1991 suite à un scrutin très contesté. Il est remporte l’élection présidentielle de 1998, de 2005 et de 2010. Il est ensuite contraint à la démission le 31 octobre 2014 suite à un soulèvement populaire. Sa fuite précipitée de Ouagadougou a été un soulagement pour le Burkina Faso. Tout le continent a salué la bravoure du peuple burkinabé qui s’est soulelevé pour dire non à une révision de la Constitution.

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9. Zine el-Abidine Ben Ali, le naufragé du printemps arabe.

Ben Ali

Ben Ali a passé 24 ans au pouvoir en Tunisie. Il a dirigé le pays pendant 5 mandats successifs après avoir pris le pouvoir sur une supposée incapacité du président élu Habib Bourguiba. Le 14 janvier 2011, il a dû fuir devant les vagues houleuses de ce qui est désormais appelé le printemps arabe.

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10. Hosni Moubarak, le pharaon déchu.

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30 ans de pouvoir absolu en Égypte pour finir balayé par la rue et le printemps arabe puis condamné à perpétuité par la justice. Quelle triste fin! Ce n’est vraiment pas la meilleure façon de rentrer dans l’histoire. Et toute l’Afrique a encore en tête les images de l’ex-président sur un lit de malade embrigadé dans une cage de fer, assistant à son propre procès.

 

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