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Suite à une ordonnance ministérielle publique datant du 3 janvier, la plus ancienne ligue burundaise des droits de l’homme a été « définitivement radiée » des ONG du pays autorisées à opérer au Burundi.
Une dissolution qui fait suite au rapport commun avec la FIDH
Les autorités ont dissous Iteka (« dignité » en kurundi, langue nationale) en réplique à la publication, datée du mois de novembre 2016, d’un rapport écrit avec la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). Iteka et la FIDH ont fait état d’une répression gouvernementale ainsi que des violations de grande ampleur des droits de l’homme.
Une « recrudescence » des interpellations et des disparitions d’opposants, suivi d’un climat de « peur généralisée » instauré par les autorités burundaises, ont été dénoncés par l’association Iteka.
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Pas une surprise pour l’association
« Nous ne sommes pas surpris par cette décision », a annoncé le président d’Iteka, Anschaire Nikoyagize, à l’AFP. Le président vit d’ailleurs en exil. « Elle vient confirmer que le pouvoir burundais continue de tout mettre en œuvre pour que ses graves violations des droits humains ne soient plus révélées et pour échapper à l’attention de la communauté internationale. » Une réponse pugnace mais correspondant à la philosophie de l’association et ses valeurs.
Cependant, l’association ne compte pas cesser ses activités. Elle le rappelle encore une fois à travers la voix de son président qui estime que « cela va être malheureusement plus dangereux pour nos équipes qui sont sur le terrain. Mais, nous n’allons pas renoncer à notre mission. Nous nous y sommes préparés et nous allons continuer à travailler dans la clandestinité. »
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Cette radiation est inaugurale
Selon un certain nombre de personnes, la ligue subit un retour de flammes. La publication de plusieurs rapports dénonçant la répression instiguée par le régime burundais depuis que la crise est née en avril 2015, a joué en la défaveur d’Iteka. La ligue a ses responsables qui sont en exil. Et sa trésorière, Marie Claudette Kwizera, a disparu depuis plus d’un an.
Iteka fait donc désormais partie de la liste des ONG indépendantes burundaises à avoir été radiées. C’est plus de 300 000 personnes qui ont été poussées à quitter le pays, ainsi que plus de 500 morts à déplorer.
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