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Quelques années après la crise économique qui a frappé le Côte d’Ivoire, l’engouement pour l’art contemporain ainsi que d’autres formes d’expressions artistiques reprend de plus belle. Certes, il n’existe pas encore un véritable marché de l’art contemporain dans le pays mais les professionnels du secteur et les acheteurs, ivoiriens et étrangers, commencent à déceler un véritable potentiel, et pour cause : le dynamisme artistique que connaît la capitale ivoirienne touche toute l’Afrique de l’ouest.
Abidjan, le carrefour des arts
L’effervescence artistique que connaît aujourd’hui Abidjan ne date pas d’hier. Dès les années 70-80, la ville séduisait déjà des artistes ivoiriens de renom comme Ouattara Watts, un « élève » du peintre américain Basquiat, Monné Bou, ou encore Michel Kodjo d’Aboisso pour ne citer qu’eux. De nombreuses initiatives citoyennes comme Flash Abidjan, Afrik Urban Art, ou Collectif au nom du Slam ont permis de décentraliser l’art, réservé d’habitude à un public d’intellectuels, pour le rendre accessible à tous. Que ce soit sur des scènes de slam, lors d’expositions photos, ou encore de festivals de danse, l’art rayonne dans la capitale et profite autant au grand public qu’aux puristes et autres professionnels.
Le projet « Lumières d’Afriques »
L’un des événements artistiques majeurs de cette année à Abidjan est certainement celui organisé par la fondation Donwahi qui accueille jusqu’au 06 juin, l’exposition « Lumières d’Afriques » qui rassemble pas moins d’une cinquantaine d’artistes africains. Ces artistes, pour la majorité des sculpteurs et photographes, exposent des œuvres originales qui touchent à la question de l’accès à l’énergie dans le continent et questionnent également les enjeux mondiaux liés à la croissance de l’Afrique. Des sujets d’actualité que ces artistes cherchent à traiter sans stéréotypes.
La photographie à l’honneur
Abidjan ne manque pas d’atouts pour se transformer en une véritable « capitale d’art ». Bien avant qu’elle ne connaisse ce dynamisme éclectique, elle a été représentée par d’imminents photographes comme Paul Kodjo, l’un des doyens de la photographie abidjanaise. L’artiste s’est fait un nom dès les années 70 en publiant des photos-romans. Depuis, Abidjan accueille très régulièrement des évènements autour de la photographie comme Rencontres du Sud (le mois de la photographie d’Abidjan) initié par le photographe Ananias Léki Dago.
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Un autre rendez-vous incontournable pour les amateurs du huitième art est le Salon de la photographie africaine qui se tiendra du 25 au 27 août 2016 à Abidjan. Intitulé “ Il était une fois la photograhie en Afrique ”, le salon cherche promouvoir la photographie en Afrique, et propose, via les œuvres exposées d’une trentaine d’artistes, un voyage dans le passé, le présent et une projection dans le futur.
Selon Valerie Dussey, la directrice du salon,“il s’agira d’exposer des photos de photographes venus de tous horizons mais cette fois, sous l’angle purement africain, avec des photos en Afrique et sur l’Afrique. Des images qui présentent l’Afrique sous toutes ses dimensions socio-culturelles”.
Pour ceux qui n’auront pas l’occasion de découvrir les artistes abidjanais lors de ces rencontres artistiques, il pourront néanmoins en découvrir certains au musée d’art contemporain de Cocody, qui regroupe principalement des tableaux, sculptures, peintures et photographies d’artistes de renoms.
À SUIVRE : Le monde entier rend hommage au photographe malien Malick Sidibé.
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