29/03/2024

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Ariana Miyamoto est la première Miss Japon métisse. Son élection en 2015 est une preuve que petit à petit, la société japonaise s’ouvre au changement. Qui donc est cette jeune fille dont l’élection a perturbé le pays des samouraïs ?

M comme Miyamoto et Métisse

Ariana Miyamoto est une Japonaise de 21 ans, représentante de la ville de Nagasaki. De père afro-américain, elle hérite d’un teint clair qui la distingue de la femme japonaise typique. Ses yeux bridés lui viennent de sa mère, qui est d’origine japonaise. Arianna Miyamoto est une « hafu », c’est-à-dire une Japonaise à moitié comme l’indique le mot« hafu ». La jeune fille incarne la beauté car ses différentes origines se marient parfaitement. Mais être métisse au Japon n’est pas chose aisée, le pays étant très conservateur. La jeune femme en sait quelque chose. Durant son enfance, elle dit s’être forgée une carapace car très tôt, elle a été fustigée et stigmatisée par les enfants et les adultes à cause de la couleur de sa peau. Au Japon, l’expression « Chigau » signifie à la fois « différent» et « vous avez tort ». Selon certains, être différent des autres a une connotation négative.

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M comme Miyamoto et Miss Nagasaki

Ariana Miyamoto est née dans une base navale américaine située à Sasebo, une ville de la préfecture de Nagasaki. Ses parents se sont rencontrés sur l’Île de Kuyushu, à l’ouest du pays. Du haut de son 1,73 mètre, elle a convaincu le jury par ses qualités, notamment sa parfaite connaissance du Japon. Il faut dire que la jeune femme est une vraie Japonaise. Elle baigne dans cette culture depuis qu’elle est née et elle est même titulaire d’une maîtrise en calligraphie japonaise. Dans sa ville natale de Nagasaki la jeune fille est décrite par les médias comme étant une « Saishoku Kenbi », c’est-à-dire une femme dotée d’intelligence et de beauté.

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M comme Miyamoto et Militante

Après son élection, Ariana Miyamoto a eu l’occasion de discuter avec des médias venus du monde entier et en a profité pour présenter son projet personnel. Elle souhaite mettre en place une révolution et être le porte-parole de cette minorité dont elle vient. Elle le dit bien haut :

« J’aimerais me servir de ma position pour devenir leader […], je sais que je ne vais pas changer les choses en un jour. Mais dans un siècle ou deux, il restera très peu de Japonais purs. Il faut commencer par changer notre façon de penser. »

Le concours Miss Japon est donc son arme de combat. Un combat qu’elle a entrepris à la suite du suicide d’un ami de la même couleur qu’elle, victime de racisme. Elle milite donc pour un monde où la différence n’est pas un tort mais plutôt une opportunité qui permet d’apporter du sang neuf dans une lignée.

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