18/04/2024

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Avec des émissions annuelles de 500 millions de CO2, l’Afrique du Sud fait partie des 15 premiers pays pollueurs au monde ; c’est aussi le plus gros émetteur de gaz à effet de serre en Afrique. Confronté aux conséquences de la pollution qu’il provoque lui-même, le pays dit être déterminé à changer son mode de fonctionnement.

Le charbon, indispensable et néfaste

L’Afrique du Sud produit 90 % de son électricité avec du charbon. C’est un procédé hautement polluant dont les conséquences se font sentir dans tout le pays. Néanmoins, ce charbon de mauvaise qualité est disponible en abondance dans le pays ; c’est une ressource économique, fiable et rentable qui permet de produire l’électricité dont ont besoin les industries et les villes. Dans un pays en développement, c’est un élément primordial. Bien que néfaste, le charbon est aussi indispensable.

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Un besoin de changement

Pourtant cette forme de production d’énergie à partir d’une surconsommation d’énergie fossile ne parvient plus à répondre à une demande croissante. L’impérieuse nécessité de diversifier ses approvisionnements pousse Pretoria à s’intéresser aux énergies renouvelables et aux centrales nucléaires. La compagnie nationale de l’électricité a récemment inauguré sa première ferme éolienne et un projet solaire est en cours de construction. L’Afrique du Sud est aussi le premier et le seul État du continent à posséder une centrale nucléaire. Le gouvernement envisage d’en ouvrir 6 à 8 autres. Pour beaucoup d’experts, cette démarche de diversification est trop timide et trop lente.

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Un choix sociétal

L’Afrique du Sud est la première victime de sa propre pollution. Actuellement, le pays fait face à la pire sécheresse de ses 30 dernières années et le nombre de personnes affectées par des maladies respiratoires est en progression constante. Difficile de prétendre que le développement industriel et économique du pays profitera d’abord à la population. Surtout, que le pic de pollution devrait se produire en 2025 !

Sommé de trouver un équilibre entre le bien-être et la croissance, le gouvernement a décidé de s’engager dans un changement profond. Mais comme le précise Brian Mantlana, le responsable du changement climatique au ministère de l’Environnement:

« L’infrastructure de l’économie dans le pays est telle que cela va coûter très cher d’abandonner le charbon à court terme ».

Plus qu’un choix politique, le changement sociétal reposerait sur une aide économique de la part des pays développés. À la tribune de la COP21, le président Jacob Zuma a déclaré :

« La solidarité avec les pays en développement (…) doit être intégrée à la COP et les financements renforcés de manière significative. La lutte contre le changement climatique ne doit être considérée ni comme une aide au développement ni comme une assistance, mais comme une question juridique dans le cadre des discussions des Nations Unies. »

Il n’est pas sûr qu’il obtienne gain de cause.

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À SUIVRE : Le Maroc accueille la plus grande centrale solaire à miroirs du monde.

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