28/03/2024

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En Afrique, la victoire par K.O. au premier tour des élections présidentielles commence à devenir un phénomène de mode. D’un bout à l’autre du continent, les présidents se fabriquent au premier tour. Plébiscites du peuple ou entourloupes autour de la machine électorale ? Difficile de répondre précisément à cette interrogation. La seule certitude : pour la plupart, ces résultats sont sujets à des contestations parfois très violentes. Voici depuis 2015 une liste de ces batailles électorales soldées par une victoire au premier tour.

Burundi 

Les échauffourées et les coulées de sang à Bujumbura des lendemains du 25 avril resteront gravées dans les mémoires. Pierre Nkurunziza annonce sa candidature à l’élection présidentielle, ambitionnant ainsi un troisième mandat consécutif à la tête de l’État burundais. L’élection se tient le 21 juillet après plusieurs reports et Pierre Nkurunziza est déclaré président à sa propre succession le 24 juillet par la commission électorale nationale indépendante avec 69,41 % des voix. Les résultats du scrutin sont aussi contestés que la candidature du président réélu.

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Côte d’Ivoire

Tensions, troubles et guerres jalonnent l’histoire contemporaine de ce pays. De quoi redouter le pire à chaque élection, comme celle du 25 octobre 2015. Alassane Ouattara, dont le principal rival était Pascal Affi N’guessan, a remporté une victoire écrasante : 83,66 % des suffrages contre seulement 9,29 % pour son challenger. Mais aucune contestation ni violence n’a suivi l’élection. Plus de peur que de mal !

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Tanzanie

Les Tanzaniens ont accompli leur devoir de citoyen le 25 octobre 2015, date de l’élection présidentielle nationale. Le scrutin se passe dans une ambiance générale paisible. Aux prises, John Magufuli, candidat du parti au pouvoir et Edward Lowassa de l’opposition. Quatre jours après le vote, le jeudi 29 octobre, le président de la commission électorale annonce la victoire de John Magufuli qui l’emporte avec 58,46 % des voix. Le résultat est fortement contesté par le candidat de l’opposition. Le parti au pouvoir met alors en place des forces antiémeute. Le pays entier vit sous la hantise de possibles violences. Seulement pour quelques temps, fort heureusement.

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Guinée 

La Guinée organise en 2015, pour la deuxième fois depuis son accession à l’indépendance, un scrutin démocratique après celui de 2010. Alpha Condé, président en exercice, retrouve son principal opposant de 2010, Cellou Dalein Diallo. La campagne électorale est parsemée de scènes de violences, avec notamment les heurts du grand marché de Madina ayant fait quinze blessés et deux morts. Le passage aux urnes du 11 octobre permet à Alpha Condé de remporter un mandat à la tête du pays. L’opposition se campe et proteste.

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Burkina Faso 

Depuis la destitution de Blaise Compaoré en octobre 2014, les habitants du « pays des hommes intègres » vivent dans l’incertitude. Les gouvernements transitoires se succèdent. Mais le pays parvient néanmoins à un consensus, et le scrutin présidentiel est prévu pour le 29 novembre 2015 en même temps que les législatives. Quatorze candidats se présentent, mais seulement deux se démarquent : Roch Kaboré du Mouvement pour le peuple et le progrès (MPP) et Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement (UCP). La commission électorale nationale indépendante annonce le mardi 1er décembre la victoire de Roch Kaboré. Il obtient 53,49 % des voix contre 29,65 % pour son challenger qui reconnaît humblement la victoire de son rival. Quel bel exemple sur un continent, et même sur une planète, où l’humilité politique est loin d’être monnaie courante !

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Togo

Après l’élection du 25 avril 2015, la commission électorale annonce le 28 avril la victoire de Faure Gnassingbé. Une victoire écrasante contre son principal adversaire, Jean-Pierre Fabre, avec 58,75 % des suffrages exprimés contre seulement 34,95 % pour le challenger. Les protestations de l’opposition criant à la fraude n’empêchent pas le fils de Gnassingbé Eyadema d’être à nouveau investi président de la république du Togo.

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Ouganda 

L’Ouganda a ouvert le bal des élections présidentielles africaines en 2016. Yoweri Museveni, au pouvoir depuis trente ans – le temps d’une carrière administrative dans certains pays –, se représente pour un nouveau mandat présidentiel. Son principal opposant : Kizza Besigye. Le scrutin est prévu pour le 18 février 2016. L’atmosphère est globalement délétère. Besigye subit de nombreuses formes de pressions. Et il est ensuite assigné à résidence au moment de la proclamation de la victoire de Museveni, réélu une cinquième fois avec 60,7 % des suffrages.

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À SUIVRE : 8 présidents africains qui ont accepté de quitter le pouvoir.

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