29/03/2024

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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré la République de Guinée exempt de transmission du virus Ébola. Cette annonce marque aussi la fin de la maladie dans la région. Bien qu’elle se réjouisse de cette situation, l’OMS ne crie pas victoire et elle appelle la population à rester vigilante, car les risques de résurgence existent.

Une épidémie meurtrière en Afrique

L’épidémie d’Ébola en Afrique de l’Ouest a commencé en décembre 2013. Le foyer du virus a été localisé en Guinée où il aurait été transmis à l’homme par la morsure d’un animal. La maladie s’est ensuite propagée de manière atypique et non maîtrisée. Des foyers sont apparus en Équateur (province de Boende), en République Démocratique du Congo, en Sierra Leone, au Libéria, au Nigéria, etc., traversant aisément les frontières, principalement par l’intermédiaire des voyageurs.

La maladie a un taux de létalité qui fluctue entre 25 et 90 %. La crise africaine se situe aux alentours de 45 %. Selon l’OMS :

« [C’est] la plus importante et la plus complexe [épidémie d’Ébola] depuis la découverte du virus en 1976. Elle a produit plus de cas et de décès que toutes les précédentes flambées réunies ».

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La Guinée se réjouit

Après le Libéria et la Sierra Leone, la Guinée est donc le dernier pays à être exclu de la chaîne de transmission active. L’épidémie a littéralement ravagé le pays et elle a bouleversé son tissu social. L’OMS y a recensé près de 4000 cas, et a compté officiellement 2536 morts. La nuit qui a suivi l’annonce de l’OMS, la Guinée a donc fait une grande fête. Un concert a été organisé sur l’esplanade du Palais du peuple à Conakry. Plus de 200 000 personnes se sont réunies pour danser et chanter au rythme des mélodies des meilleurs artistes guinéens et de nombreux musiciens de Côte d’Ivoire et du Mali.

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L’OMS appelle à la vigilance

Malgré cette bonne nouvelle, l’OMS appelle à une grande vigilance. Un pays ne peut être déclaré exempt de transmission du virus qu’après avoir été testé négatif à la fin de deux périodes maximales d’incubation du virus, ce qui représente un total de 42 jours.

En Guinée, le dernier cas connu est celui d’une fillette nommée Noubia qui est totalement guérie depuis le 16 novembre. Néanmoins, on sait que le virus peut persister 9 à 12 mois dans certains liquides corporels des patients. Entre mars et novembre 2015, on a d’ailleurs recensé une dizaine de résurgences de ce genre. Ainsi, la fin de l’épidémie a été déclarée deux fois au Libéria avant que le virus ne se manifeste de nouveau.

Le docteur Sakoba Keita, responsable de la coordination nationale de lutte contre Ébola en Guinée, résume bien la situation :

« Nous avons payé un lourd tribut, mais nous avons aussi tiré des enseignements. La vaccination systématique de ceux qui ont été en contact avec les malades va être poursuivie. 6 900 personnes ont déjà été vaccinées et nous allons en traiter encore quelques 5 000. »

La Guinée va donc rester sous haute surveillance durant 3 mois. Les équipes soignantes de l’OMS et de Médecins Sans Frontières restent présentes dans les centres de santé. Quant aux laboratoires, ils continuent de tester activement les nouveaux cas éventuels.

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À SUIVRE : Deux vaccins expérimentaux contre l’Ébola sont testés au Libéria.

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