L’Afrique devrait voir sa population quadrupler en 2100

Aujourd’hui, une personne sur six vit en Afrique. En 2100, plus d’un homme sur trois devrait vivre sur le continent africain qui devrait accueillir 4,4 milliards de personnes. Selon les projections de l’Institut national d’études démographiques (Ined), la population mondiale devrait continuer de croître jusqu’à atteindre « peut-être 11 milliards à la fin du XXIe siècle ».

Un taux de fécondité élevé

Selon l’auteur des projections réalisées pour le compte de l’Ined, Gilles Pison, « il est illusoire de croire que la population mondiale va diminuer, même s’il y a une baisse de la fécondité. La majorité des quelques 10 milliards d’humains qui vivront en 2050 sont déjà nés et beaucoup sont en âge de procréer. S’y ajouteront donc les nouveau-nés des prochaines années qui feront à leur tour des enfants ». La fécondité baisse en Afrique mais elle reste la plus élevée au monde. Au Niger par exemple, on dénombre 7,6 enfants par femme contre 2,5 en moyenne pour les pays du reste du monde.

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Une avancée importante au sud du Sahara et au Nigéria

Dans cette région, la hausse de la démographie africaine devrait être très importante. Ainsi, la population pourrait passer de plus de 950 millions d’habitants en 2015 à près de 4 milliards en 2100. Avec ses 181,8 millions d’habitants en 2015, le Nigéria est le pays africain le plus peuplé. En 2050, la population du pays devrait atteindre 398 millions d’habitants et talonnera celle des États-Unis (397 millions de personnes). « Il est né 7 millions de bébés au Nigeria en 2015 contre 4 millions aux États-Unis. Le calcul est vite fait ! Cela annonce un dépassement prochain des États-Unis par le mastodonte africain », prévoit ainsi le chercheur Gilles Pison.

Aujourd’hui encore la Chine est le pays le plus peuplé du monde avec 1,4 milliard d’habitants. Mais selon l’Ined, le pays devrait être dépassé par l’Inde avant 2030 en raison d’une fécondité qui s’élève à 2,3 enfants par femme en moyenne contre 1,7 en Chine.