11/04/2024

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À Manakara, ville de 55 000 habitants sur la côte sud-est de Madagascar, les bureaucrates se comptent sur les doigts de la main. Si la plupart des gens vivent de la terre en cultivant du riz ou du café, d’autres choisissent de partir à la chasse au trésor (or et saphir) dans l’espoir de s’enrichir rapidement. Des étrangers viennent également exploiter ces richesses naturelles et s’approprient de nombreux terrains. Étant très bien équipés pour l’extraction de l’or et du saphir, ils devancent les locaux et mettent fin à l’espoir dont ces derniers se sont nourris.

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Une ville qui s’amuse

Dans la journée, les adultes sont au travail tandis que les enfants vont à l’école. Certains jeunes, au lieu de poursuivre leurs études dans la capitale, choisissent d’aider leurs parents afin de mieux subvenir aux besoins de la famille. Ces jeunes sacrifient leurs études afin qu’en retour, leurs cadets obtiennent des diplômes et décrochent un poste important dans une société (privée ou d’État). Un tel sacrifice est courant dans les familles malgaches étant donné que le salaire y est très bas. Pour qu’un membre de la famille puisse réussir dans les études, il faut que tout le monde s’entraide afin de lui offrir un meilleur avenir.

Dans la nuit, si les adultes se reposent après un dur labeur, les jeunes choisissent de se rencontrer et de s’amuser dans les karaokés. En effet, ce type d’établissement est omniprésent dans la ville depuis un certain temps. Les karaokés sont devenus le lieu de rendez-vous des mélomanes. Le répertoire musical y est composé de chansons nationales et internationales. Certains n’hésitent pas à chanter des tubes chinois ou japonais afin de faire plaisir à l’auditoire. Les bières coulent à flot dans ces endroits pour le bonheur des propriétaires. Il faut noter que c’est la possibilité de chanter qui intéresse vraiment les jeunes de Manakara dans ces établissements. Pour eux, il s’agit d’un loisir qui leur garantit évasion et détente après une journée bien chargée.

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Réveiller l’artiste qui sommeille en soi

Nombre d’artistes malgaches ont été repérés par les producteurs dans ces petits karaokés. C’est le cas de Marcellin qui commence à percer aujourd’hui dans le mode du show-business. Ce jeune a fréquenté de nombreux karaokés notamment le karaoké « La Terrasse ». Avant de briller dans la musique, il réparait des appareils électroniques pour gagner de l’argent. Aujourd’hui, il est en train de préparer son 1er album et envisage de percer le marché international. D’autres artistes malgaches comme Marcellin sont originaires de cette ville. Tout comme lui, ils ont également fréquenté ces établissements tant appréciés des jeunes.

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À SUIVRE : 11 étoiles montantes de la musique africaine.

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