19/04/2024

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La Tunisie a une longue tradition cinématographique derrière elle. Le pays a en effet été avant-gardiste sur le continent à bien des niveaux : en projections cinématographiques, qui ont lieu dès 1897, et également en production, avec le premier long métrage réalisé sur le continent africain en 1919, Les Cinq Gentlemen maudits de Luitz-Morat.

Malgré une production récente en diminution due à un manque de financements apparent, les films tunisiens ont eu droit à diverses distinctions dans de nombreux festivals internationaux et continuent de susciter un engouement auprès des critiques. Voici une compilation de 7 films classiques qui vous introduiront au 7ème art tunisien.

1. Halfaouine, l’enfant des terrasses

Ce film que l’on doit à Férid Boughdir, sorti en 1990, raconte avec humour et délicatesse les aventures d’un jeune garçon dans l’adolescence vivant dans le quartier populaire d’El Halfaouine. Malgré sa puberté qui approche, Noura accompagne toujours sa mère au hammam, ce qui pousse le jeune garçon à s’interroger sur la nudité des femmes, la vie en société et le passage à l’âge adulte. Il passe ses journées à flâner dans les rues avec ses deux amis plus âgés, qui l’acceptent car il leur parle du charme des femmes qu’il observe au hammam. Un jour, il n’est plus admis au hammam des femmes, où les garçons sont autorisés jusqu’à ce que les poils leur poussent au menton. Commencent alors des questionnements et des craintes du passage à la vie d’adulte.

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2. Un été à La Goulette

Réalisé en 1996 par Férid Boughdir, le film se déroule durant l’été 1966, à la veille de la guerre des Six Jours. Youssef le musulman, Jojo, le juif, et Giuseppe, le catholique, sont des amis inséparables qui vivent avec leur famille dans la joie et la nonchalance dans le même immeuble à la Goulette, un quartier dans la banlieue de Tunis. Cette harmonie va brusquement s’interrompre le jour où Meriem la musulmane, Gigi la juive et Tina la catholique jurent de perdre leur virginité avec un garçon d’une autre religion que la leur.

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3. À peine j’ouvre les yeux  

À peine j’ouvre les yeux est un film dramatique réalisé en 2015 par Layla Bouzid. L’histoire se passe à Tunis, en été 2010, quelques mois seulement avant la Révolution. À travers la vie de Farah, 18 ans, le film raconte le processus de destruction d’une certaine jeunesse par la famille, la société et le système politique. Farah passe son bac et sa famille voit déjà en elle un futur médecin. Mais la jeune fille, chanteuse d’un groupe de rock engagé, n’a pas la même vision que sa famille. Peu de temps après sa sortie, le film a été tout de suite remarqué par les critiques et a été récompensé dans de nombreux festivals. Il reçoit le Prix du public et le Prix du Label Europa Cinémas à la Mostra de Venise, le Tanit de bronze au Festival de Carthage, et le Grand Prix au Festival de Dubaï.

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4. Le Challat de Tunis

En 2003, dans les rues de Tunis, une légende urbaine court dans les quartiers populaires selon laquelle un homme à moto, armé d’un couteau, balafrerait le derrière des femmes courtement vêtues qui ont la malchance de le croiser sur leur chemin. On le surnomme le Challat, “le balafreur”. Tout le monde en parle mais personne ne l’a identifié. Après la révolution tunisienne, une jeune réalisatrice, Kaouther Ben Hania, se lance à sa recherche pour élucider le mystère et les motivations du psychopathe: le Challat, existe-t-il vraiment? S’agit-il d’un vrai fait divers ou d’une manipulation politique ?

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5. Les silences du palais (Samt el qusur)

Réalisé par Moufida Tlatli en 1994, le film raconte l’histoire d’une jeune chanteuse, Alia, qui, à l’occasion de la mort du prince Sid’Ali, va replonger brutalement dans son passé et retourner visiter le palais en ruines de son enfance dans la banlieue de Tunis. Un palais où elle est née d’une mère, Khedija, servante dans le palais du Bey et d’un père inconnu qui pourrait bien être le prince. Elle va y découvrir deux mondes, celui des maîtres, les nantis, et celui des servantes, les corvéables.

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6. La graine et le mulet 

Ce film, du réalisateur Abdellatif Kechiche, se déroule à Sète, une commune en France. Monsieur Beiji, père de famille, se retrouve au chômage à la soixantaine. Avec ce qui lui reste d’indemnités de licenciement et l’aide de ses deux familles recomposées, il décide de réaliser son rêve et d’ouvrir un restaurant sur un vieux bateau.

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7. Démences (Jùnùn)

Réalisé en 2005 par Fadhel Jaïbi, Junun raconte le quotidien de Nun, jeune analphabète, issu d’une famille de onze enfants, nés d’un père agent des douanes autoritaire, alcoolique. Il vit avec sa mère, femme soumise et dépassée par les difficultés de sa vie sordide, et avec ses frères et sœurs tous chômeurs, repris de justice, prostituées ou émigrés clandestins. Le jour des fiançailles de sa sœur aînée, au moment de dire la prière, une crise de fou rire et de larmes irrépressible le conduit à l’hôpital psychiatrique de Tunis. C’est là qu’il rencontre une psychothérapeute.   

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À SUIVRE : 12 films africains que vous devez absolument regarder. 

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